Le nom propre dans les manuscrits saussuriens
Stefania Henriques1*
1 Université Fédérale d'Uberlândia, Rua José Vicente de Lima, n 410, 38440-069 Araguari, Brésil
* contact : temontess@gmail.com
On sait que le signe, selon l’optique saussurienne, est constitué par l’union arbitraire entre signifiant et signifié. Ces deux entités sont psychiques et l'une n’existe qu’en fonction de l’autre. À partir de la délimitation de ces éléments et de l’affirmation que le rapport entre eux est arbitraire, Ferdinand de Saussure rend la référence « non appartenant » au fonctionnement linguistique. Cependant, il y a des indices que Ferdinand de Saussure admet, au moins une fois, la conception triadique du signe (conception aristotélicienne) quand il traite des noms propres et des noms géographiques/toponymes. En plus, dans la période entre 1900 et 1904, le linguiste genevois a eu comme thème principal de ses études la catégorie linguistique des noms propres et des noms géographiques. En visant l’importance de ce thème dans les Sciences du Langage (La Linguistique et La philosophie du langage) et l’actuelle réorientation de l’étude des manuscrits saussuriens, on propose de rechercher le traitement donné par Ferdinand de Saussure à la catégorie du nom propre et du nom géographique, dans le manuscrit « Notes item. Sôme et sème » présent dans l’archive Ms. Fr. 3951 archivé à la Bibliothèque de Genève, dans le but de comprendre de quelle façon cette catégorie linguistique est traitée et si, effectivement, elle constitue une exception à la théorie générale des signes.
© aux auteurs, publié par EDP Sciences, 2012