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Territoires institutionnels et vécus de la participation en Europe. La démocratie en questions à travers trois expériences (Berlin, Reggio Emilia, et Saint-Denis)
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Territoires institutionnels et vécus de la participation en Europe. La démocratie en questions à travers trois expériences (Berlin, Reggio Emilia, et Saint-Denis)

Élise Roche

Texte intégral

1Composition du jury

2Marie-Vic Ozouf-Marignier, Directrice de la thèse, Directrice d'étude, GGH-TERRES, EHESS
Yves Chalas, Professeur, PACTE-Territoires
Catherine Neveu, Directrice de recherche, IIAC-LAIOS
Yves Sintomer, Professeur, CSU, IRESCO
Dominique Rivière, Professeur, Géographie-Cités

3Thèse soutenue le 11 décembre 2010

4Thèse téléchargeable à l’adresse :
http://i.ville.gouv.fr/​reference/​6630/​territoires-institutionnels-et-vecus-de-la-participation-en-europe-la-democratie-en-questions

Resumé

5Cette thèse se situe au carrefour de nombreuses recherches ayant trait à la banlieue en France d’une part, et à la démocratie participative d’autre part. Tout en bénéficiant de l’héritage de ces travaux antérieurs, cette approche propose une vision de l’« intérieur » des processus participatifs, en étudiant leur inscription territoriale. Elle mène donc aux questionnements suivants : d’où vient que ces quartiers périphériques sont le cadre de formes démocratiques différentes de la démocratie représentative ? Comment la mise en œuvre de la démocratie participative produit-elle ses effets sur ces territoires ? Comment les différences entre ces territoires périphériques influent-elles sur le type d’expériences participatives pratiquées ?
Au travers de cette recherche, je m’intéresse à trois expériences participatives situées dans des quartiers périphériques européens, à Berlin, Reggio Emilia et Saint-Denis. Il s’agit de questionner la relation particulière entre un mode d’action publique, la démocratie participative, et un type de territoire, les quartiers en marge. L’occurrence de cette approche sur ce type de territoire invite à interroger les raisons de cette relation, et ses modalités spécifiques.
Trois expériences constituent le terrain de cette recherche : 
- un « groupe de travail », réunion avec la mairie et les habitants dans le cadre d’une opération de renouvellement urbain, à Saint-Denis (France),
- un « Bici-bus », projet d’accompagnement d’enfants sur le trajet domicile-école, en vélo, organisé de manière auto - gérée par des parents d’élèves. Ce projet a lieu à Santa Croce (Reggio Emilia, Italie),
- une association, « Idefix » : en charge de la réinsertion de toxico-dépendants, elle contribue à nettoyer les espaces publics des seringues usagées à Kottbusser Tor (Berlin, Allemagne).
Ces trois expériences se déroulent de manière contemporaine (années 2000). Elles ont en commun d’être issues de dispositifs institutionnalisés et territorialisés de démocratie participative.
Après avoir présenté en quoi ces territoires ont en commun d’être des quartiers en marge, je reviens sur la nature et l’origine des dispositifs participatifs institutionnels et territorialisés qui ont donné naissance aux expériences qui constituent le terrain de cette recherche. La relation spécifique entre le caractère périphérique et l’émergence d’expériences participatives est établie par l’analyse de ces dispositifs.
Pour répondre à ces questionnements, j’interroge la nature participative des expériences choisies : il s’agit de déterminer ce qui autorise à les qualifier de « participatives », malgré leurs divergences importantes (projet auto-géré, réunion, association…). Cette analyse porte notamment sur le caractère opérationnel ou discursif de ces expériences participatives : en quoi le fait qu’un projet soit « concret » et directement engagé dans la réalisation conduit à le juger plus ou moins participatif qu’une expérience centrée autour de réunions publiques rassemblant des habitants face à des administratifs ? En somme, un débat relève t-il plus ou moins de la démocratie participative qu’un projet associatif ? En quoi ses effets territoriaux sont-ils différents ? Pour répondre à cette interrogation, j’analyse notamment des « interférences » des expériences participatives : celles-ci renseignent en effet sur les dysfonctionnements ou au contraire les impacts réels de la participation sur le territoire.
Ces expériences participatives bénéficient en outre de l’épaisseur de la question démocratique dans ces territoires en marge. J’explore ainsi dans un second temps la relation spécifique entre un contexte territorial – la mare urbaine et une approche du politique – des expériences de démocratie participative. Ainsi, outre l’existence de dispositifs institutionnalisés, les trois quartiers considérés ont été le théâtre de mobilisations sociales antérieures, qui sont directement liées à leur situation périphérique (socialement ou géographiquement). Afin d’interroger la portée démocratique des expériences participatives, j’analyse le discours et le type d’acteurs en présence pour identifier les hybridations potentielles entre les répertoires d’actions plus anciens (associatives, militantes, religieuses) et les expériences actuelles. Ces hybridations sont notamment examinées à l’aune de la relation entre démocratie et justice sociale, ancrant ainsi la question démocratique des quartiers périphériques dans une perspective de gestion de la relation centre-périphérie. Selon le quartier, l’histoire des mouvements sociaux et de la construction de l’État-nation, j’identifie à cette occasion des facteurs de différenciation entre les trois types d’expériences participatives.
Dans un troisième temps, je m’attache à analyser les origines de ces expériences participatives sur chaque quartier étudié. Il s’agit notamment de cerner le rôle de l’altérité comme source du processus participatif : qu’elle soit altérité d’un groupe social ou d’un quartier, elle est génératrice du processus qui tente de résoudre les antagonismes en employant des méthodes participatives. J’identifie notamment comment l’expérience participative traite d’abord d’une question de pratique spatiale, avant d’aborder de manière détournée la cause du conflit localisé : l’altérité sociale. Ce glissement entre territoire et social étant commun aux trois expériences, il constitue une hypothèse explicative de l’occurrence du thème du territoire dans les processus participatifs. Pour conclure, la démocratie participative est mise en perspective d’injonctions politiques (la cohésion et le lien social) et de méthodologies liées à des objectifs de bonne gouvernance (Agenda 21, méthodologie de projet) : souvent associés dans les politiques publiques, ces différents champs dessinent un contexte européen commun pour la démocratie participative. J’interroge dès lors en quoi ces approches apparemment liées par des injonctions communes peuvent en réalité différer dans leurs attendus, en particulier sur le plan démocratique

Abstract

6The present thesis is dedicated to the relationship between the nature of a territory, the suburbs, and participative democracy. This study is realized comparing three European districts in order to understand the European specificity which consists in the participative management of suburbs. Although quite different, these three experiments present strong similarities as shown in a first part – concrete projects, debates... They are then analyzed through the social events occurring after second World War and at the end of the 19th century. Some echos can be pointed out in the actor speeches as well as in the various applications, which are both territorially – and nationally – dependant. Nevertheless, they converge to meet the democratic requirements especially strong in these territories.

7The relationship between participative democracy and the location is next examined through the awareness of others and their differences, coined as “otherness”. This constitutes an impulse at a local scale and participates to the macro-scale priority settlements, which activates the development of management policies of peripheral neighborhoods. The examination of the micro-scale conflicts due to "otherity" points out the importance of the local scale and even more of the “out-of-the door”-space in participative democracy. To conclude, the main issue to be addressed is not to consider the participative democracy as a methodology in social policy but as an aim to attain

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Pour citer cet article

Référence électronique

Élise Roche, « Territoires institutionnels et vécus de la participation en Europe. La démocratie en questions à travers trois expériences (Berlin, Reggio Emilia, et Saint-Denis) », L’Atelier du Centre de recherches historiques [En ligne], 2010, mis en ligne le 09 septembre 2011, consulté le 03 mars 2014. URL : http://acrh.revues.org/4079 ; DOI : 10.4000/acrh.4079

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Auteur

Élise Roche

Dans la continuité de la thèse, Élise Roche poursuit des travaux sur les questions de participation dans un cadre européen contemporain : 
- Conflit et participation, le rôle des « pas-de-côté territoriaux ». Le rôle cristallisateur de l’altérité dans les processus de participation ;
- Mouvements sociaux d’hier, hybridations d’aujourd’hui au travers des expériences participatives.
- Territorialisation, zonage et démocratie : la formation des quartiers de participation.
Depuis janvier 2011, une collaboration s’est amorcée avec l’Institut d’Urbanisme de Grenoble (UPMF) au travers de la recherche POPSU en tant que chercheuse associée. Ce projet est issu d'un appel à projet du ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du logement (anciennement PUCA) ; il a pour cadre l'UMR PACTE - Territoires.
Il s'agit d'élaborer une plate-forme d'observation des stratégies et projets urbains de l'agglomération Grenobloise afin d'analyser l'interrelation entre le domaine stratégique et le domaine opérationnel dans la fabrication de la ville. L’équipe de l’IUG s’intéresse tout particulièrement aux modalités de prise en compte de la durabilité dans les plans et projets urbains métropolitains. Il s'agit d'établir les contours des représentations liées au développement durable à l'échelon de l'agglomération de Grenoble et leur impact dans les pratiques locales d'urbanisme.
elise [point] roche [arobase] insa-lyon [point] fr
Page personnelle : https://sites.google.com/site/eliserocheehess/

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Droits d’auteur

© Tous droits réservés

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    • Titre :
      L’Atelier du Centre de recherches historiques
      Revue électronique du CRH
      En bref :
      Publication de travaux collectifs émanant du Centre de recherches historiques, toutes périodes comprises
      Publication of the researches conducted by « Centre de recherches historiques », encompassing all periods
      Sujets :
      Histoire, Histoire économique, Histoire industrielle, Histoire sociale, Historiographie
    • Dir. de publication :
      Paul-André Rosental, Gérard Béaur
      Éditeur :
      Centre de recherches historiques - EHESS
      Support :
      Électronique
      EISSN :
      1760-7914
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