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Conception d'un cours de luxembourgeois en ligne : prise en compte de contraintes externes dans les choix méthodologiques et didactiques
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Conception d'un cours de luxembourgeois en ligne : prise en compte de contraintes externes dans les choix méthodologiques et didactiques

Design of an online Luxemburgish course : taking into account external constraints for methodological and didactic choices
Elvira Kachafoutdinova et Denis Zampuniéris
p. 71-86

Résumés

À travers le projet Quattropole : e-learning pour l'apprentissage du luxembourgeois, nous aborderons la conception et la réalisation d'un cours de luxembourgeois en ligne. Cet article relatera les difficultés liées à la mise en place d'un tel dispositif pour un public d'adultes francophones frontaliers. En analysant les choix méthodologiques et didactiques en rapport avec les contraintes externes, cet article présentera le retour d'expérience sur la base des réponses des apprenants au formulaire de satisfaction mis à leur disposition.

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Texte intégral

1. Introduction

1Cet article a pour objet la présentation du projet Quattropole : e-learning pour l'apprentissage du luxembourgeois [Quattropole]. Ce projet, lancé à l'initiative des villes de Luxembourg, Metz, Sarrebruck et Trèves, ainsi que du Ministère de l'Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) du Luxembourg et réalisé par l'équipe de la Cellule d'Ingénierie et de Conseil en e-Learning [CICeL] de la faculté des sciences, de la technologie et de la communication de l'université du Luxembourg, vise le développement et la mise en place d'un dispositif en ligne pour l'apprentissage de la langue luxembourgeoise. L'équipe CICeL, chargée d'élaborer une pédagogie adéquate et de concevoir une plateforme de formation à distance et des modules de contenu compatibles avec le standard SCORM2004TM [SCORM], a débuté ses travaux en novembre 2004. La première leçon a vu le jour en septembre 2005 et a été réalisée en collaboration avec le centre de langues inlingua de Luxembourg [inlingua]. La deuxième et la troisième leçons, produites par les experts du CICeL et mises en ligne respectivement en avril 2006 et en août 2006, représentent l'étape intermédiaire du projet qui, à son terme, accueillera la quatrième leçon (décembre 2006), la cinquième leçon (mai 2007) et la sixième leçon (décembre 2007).

2Notre expérience pouvant être utile à d'autres équipes pour la réalisation de dispositifs de cours de langue en ligne, nous rendrons compte dans notre étude de la spécificité de la langue luxembourgeoise et des difficultés liées au développement du dispositif en ligne pour cette langue. Nous exposerons la méthodologie de l'enseignement et la structure d'une leçon qui privilégie l'apprentissage de la langue orale dans des situations de la vie courante. Enfin nous analyserons les réponses au questionnaire de satisfaction en ligne pour aborder les perspectives du développement de ce cours.

2. Difficultés rencontrées au cours de la réalisation

2.1. Le statut du luxembourgeois

  • 1  Les origines de la langue luxembourgeoise et son statut sont abordés dans le travail du professeur (...)

3La situation linguistique au Luxembourg se caractérise par la pratique et la reconnaissance de trois langues officielles : le luxembourgeois, le français et l'allemand. Le plurilinguisme du Luxembourg est issu de la coexistence de deux groupes ethniques, l'un roman et l'autre germanique. La séparation du territoire wallon en 1839, après la création du Grand-Duché, n'a pas modifié l'usage des langues et la pratique linguistique. La loi du 26 juillet 1843 renforce visiblement le bilinguisme en introduisant l'enseignement du français à l'école primaire. Il faut cependant noter que le luxembourgeois ("Lëtzebuergesch"), un dialecte francique-mosellan occidental (Westmoselfränkisch), a revêtu une position subalterne jusqu'à nos jours1 ([SchanenLulling03] : 6). Son enseignement n'a été introduit à l'école primaire qu'à partir de 1912. Jusqu'en 1984, l'usage officiel des langues se fondait sur les arrêtés grand-ducaux de 1830, 1832 et 1834 qui consacraient le libre choix entre l'allemand et le français. Il faut cependant indiquer la tendance générale à préférer l'usage du français dans l'administration.

4La situation linguistique actuelle du Luxembourg suit le fil de l'histoire. Le bilinguisme hiérarchisé règne toujours, mais acquiert une nouvelle signification à partir de la révision constitutionnelle de 1948. Cette révision donne en effet au législateur la possibilité de régler le régime linguistique par la loi. Cette nouvelle possibilité a poussé la Chambre à voter une loi le 24 février 1984 qui, de prime abord, ne change rien à l'état traditionnel du bilinguisme. La particularité de cette loi est la consécration, pour la première fois, de l'identité luxembourgeoise (qui existe désormais et surtout depuis la deuxième guerre mondiale) en constatant que le luxembourgeois est la langue nationale. La loi de 1984 reconnaît les trois langues du Luxembourg, le luxembourgeois, le français et l'allemand comme des langues officielles.

5Cette reconnaissance permet, certes, de valoriser l'identité luxembourgeoise, mais ne résout pas le fait que cette langue n'est pas suffisamment élaborée comme langue écrite et qu'elle n'est pas maîtrisée par un nombre suffisant de Luxembourgeois [BergWeis05]. Selon les statistiques du gouvernement du Grand-Duché de Luxembourg [GOUVLUX] le nombre de luxembourgophones est estimé à 277.700 sur 451.000 habitants. Le rapport national en vue de l’élaboration du profil des politiques linguistiques éducatives luxembourgeoises, réalisé en septembre 2005 par [BergWeis05] du MENFP et du centre d’études sur la situation des jeunes en Europe précise que le luxembourgeois ne dépasse que rarement sa fonction de langue servant à la communication orale.

Les locuteurs luxembourgeois moyens n’ont qu’une idée vague quant à l’orthographe et la grammaire de la langue qu’ils parlent, alors que celles-ci sont définies de manière précise. Même les luxembourgeois "instruits" et occupant des postes importants dans la société luxembourgeoise n’ont pas nécessairement une connaissance particulièrement bonne de la langue nationale. Au contraire, bien souvent ils s’expriment dans les médias dans un langage imprégné de français et parfois d’allemand ou d’anglais qui fait sursauter ceux qui s’intéressent de plus près au luxembourgeois ([BergWeis05]).

6Le luxembourgeois est une langue jeune. Les premières traces écrites de la langue luxembourgeoise ont été trouvées dans des documents notariaux et épistoliers du 18e siècle et du début du 19e siècle. La parution du premier article en luxembourgeois dans le Luxemburger Wochenblatt remonte à 1824. En 1829, le mathématicien Antoine Meyer, professeur à l'université de Liège, publie E Schrack op de Letzebuerger Parnassus, le premier texte littéraire en luxembourgeois, une collection de poèmes, accompagné d'un traité succinct d'orthographe luxembourgeoise.

2.2. L'enseignement du luxembourgeois

7La position marginale de la langue luxembourgeoise est reconnue dans le rapport ministériel de 2005 [BergWeis05]. Le luxembourgeois est le parent pauvre de l'enseignement :

Nous sommes l'un des rares pays où la langue nationale occupe une place si réduite dans l'enseignement : il n'y a qu'une seule leçon de luxembourgeois par semaine à l'école primaire, encore moins à l'école secondaire. En revanche, les autres langues occupent près de 50 % de l'horaire scolaire ([TonnarMeyer03] : 83).

8Le luxembourgeois est enseigné à l'école après l'enseignement du français et de l'allemand. De plus, le luxembourgeois n'est enseigné qu'une heure par semaine à l'école secondaire et ceci uniquement dans les premières années. La pratique linguistique scolaire reflète également la situation de l'usage des langues dans le pays. Cette situation est caractérisée par une ouverture vers l'Europe, au niveau politique et universitaire [BergWeis05]. De plus, il n'existe aucune formation universitaire diplômante en luxembourgeois réservée aux futurs enseignants. La faible présence du luxembourgeois dans l'enseignement secondaire et la récente pratique écrite de la langue pourraient expliquer la difficulté de trouver un manuel de référence susceptible de servir de base à un cours en ligne ainsi qu'un enseignant diplômé en la matière. La situation se complique lorsqu'il s'agit de réaliser un cours pour adultes francophones résidant ou travaillant au Luxembourg.

9Certaines spécificités du luxembourgeois méritent d'être précisées. Les difficultés que représente l'apprentissage du luxembourgeois pour les francophones concernent plusieurs champs linguistiques et sont dues au rapprochement avec l'allemand. Au niveau du lexique, de nombreux termes sont empruntés de l'allemand. L'orthographe luxembourgeoise est adaptée de l'orthographe allemande. Quant à la grammaire, le groupe nominal en luxembourgeois se décline (le nominatif, l'accusatif et le datif) et possède trois genres (masculin, féminin et neutre). Au niveau de la syntaxe, dans la proposition subordonnée, le verbe de modalité peut être placé devant ou derrière l'infinitif.

  • 2  Le contenu du cours, y compris les explications grammaticales, a été conçu en collaboration avec M (...)

10 Le projet Quattropole a tenté de relever ce défi. Dans le cadre de ce travail nous avons élaboré le contenu du cours de langue luxembourgeoise en l'adaptant à une plateforme simplifiée et accessible au public désigné2.

3. Le contexte du projet Quattropole et son impact sur le choix de la méthodologie

11L'enseignement en ligne de la langue luxembourgeoise a été développé conformément aux dispositifs de la formation professionnelle continue énoncés par le Ministère de l'Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP). Le projet Quattropole apporte une réponse à la diversité linguistique croissante propre au Luxembourg dans laquelle le développement de la langue luxembourgeoise occupe une place prépondérante.

12Quelles sont les raisons de promouvoir l'enseignement du luxembourgeois auprès d'un public adulte frontalier et francophone ?

  • La première raison est liée à l'évolution du profil linguistique des candidats à l'emploi. Ainsi, l'étude menée par Piroth et Fehlen [PirothFehlen00] durant quinze ans sur les offres d'emploi dans le quotidien Luxemburger Wort a constaté qu'en1999 les offres d'emploi exigeant la connaissance des trois langues font référence, dans 56 % des cas, aux langues usuelles du pays (luxembourgeois – français - allemand). La situation a fortement évolué depuis 1984 : à cette époque seulement 25 % des offres exigeaient la connaissance des langues usuelles et 75 % la connaissance de la combinaison allemand – français - anglais. En 1999, environ 7 % des offres d'emploi exigeaient la connaissance de quatre langues. Il s'agit dans la majorité des cas de la combinaison luxembourgeois – allemand – français - anglais. Les secteurs exigeant majoritairement ce quadrilinguisme sont ceux des transports et de la communication.

  • La deuxième raison qui permet d'expliquer la nécessité d'un enseignement flexible de la langue luxembourgeoise pour les frontaliers francophones est liée à leur nombre croissant. Le rayonnement économique du Luxembourg attire de nombreux frontaliers qui se rendent quotidiennement au Grand-Duché. Selon le service central de la Statistique et des Études Économiques (STATEC), 291.500 personnes ont travaillé au Luxembourg en 2003 dont 106.900 frontaliers (36,6 %). Les Français forment le groupe le plus important dans l'ensemble des frontaliers avec 55.900 personnes, suivis des Belges avec 29.200 personnes et enfin des Allemands avec 21.700 personnes [STATEC04]. La plupart des emplois concernent le secteur des services, qui nécessite une connaissance de base en communication en langue luxembourgeoise.

  • 3  Le projet Quattropole, encadré par le professeur Denis Zampuniéris, responsable de l’équipe CICeL (...)

13L'objectif du projet Quattropole vise la conception d'un cours de luxembourgeois en ligne destiné à un public adulte, frontalier, francophone et débutant. Ce cours, centré sur l'apprenant, a été réalisé par une équipe pluridisciplinaire3. Le choix du mode d'enseignement "une autoformation en ligne" est étroitement lié à la conclusion développée dans l'analyse des besoins de l'apprentissage du luxembourgeois en ligne, réalisée par les spécialistes de la faculté des lettres de l'université du Luxembourg [QuattropoleELearning]. La conclusion de cette étude préconise une formation flexible et autonome pour un public adulte de travailleurs frontaliers. Ainsi une autoformation en ligne gratuite et disponible 24h / 24h, suivant une méthodologie de l'enseignement adaptée à ce type de public, permet de former un grand nombre d'intéressés sans perturber leur rythme quotidien. En août 2006, 1.650 apprenants étaient enregistrés.

3.1. Le choix de la méthodologie de l'enseignement

14Notre choix de la méthodologie de l'enseignement est fondé sur quatre éléments :

  • l'étude des manuels en langue luxembourgeoise ;

  • l'analyse de la spécificité de l'enseignement des langues pour un public adulte ;

  • l'application des Tice à l'enseignement des langues ;

  • l'observation de la pratique de l'enseignement du luxembourgeois au sein des centres de langues du Luxembourg (inlingua, centre de langues de la ville de Luxembourg).

  • 4  Cette méthode élaborée en 1968 à Berne en Suisse et fondée sur la méthode Berlitz privilégie la co (...)

15L'autoformation dispensée dans le cadre du projet Quattropole propose un apprentissage intuitif de la langue luxembourgeoise basé sur une approche communicative qui privilégie la pratique de la langue orale. La méthode inlingua, spécialiste de la formation pour adultes au Luxembourg, a inspiré la présentation de la grammaire dans les leçons4. Les règles grammaticales, élément essentiel pour l'apprentissage d'une langue étrangère, n'apparaissent pas comme un objet d'étude en soi mais plutôt comme un simple outil au service de l'apprentissage général. Nous tenons compte de notre public - adultes frontaliers francophones non linguistes qui ne maîtrisent pas nécessairement les termes grammaticaux - et nous adaptons notre méthodologie aux besoins de ce type d'apprenants. Ainsi nous avons essayé de simplifier les explications grammaticales et de les accompagner d'exemples traduits en langue française.

16Soulignons à cet égard la remarque de Daniel Beirao ([Beirao97] : 25) qui met l'accent, d'une part, sur le fait que les enseignants de luxembourgeois ne sont pas assez nombreux et, d'autre part, sur le fait qu'il est difficile de motiver les adultes à suivre une formation linguistique. Outre la difficulté de concilier des cours avec la vie professionnelle, une grande partie des apprenants ne possède pas de pré-requis pour suivre une formation "classique". Il faudrait par conséquent élaborer de nouvelles approches à la formation des adultes et développer une méthodologie appropriée.

17Nous avons essayé d'intégrer cette réflexion à l'élaboration de la méthodologie de notre cours ainsi qu'à son contenu. Nous ne nous sommes pas contentés de nous réapproprier (ne serait-ce que partiellement) le contenu des manuels en langue luxembourgeoise mais nous avons conçu un contenu nouveau fondé sur les besoins réels des travailleurs frontaliers et adapté aux conditions d'apprentissage. Les options principales de la conception méthodologique peuvent être résumées de la manière suivante.

  • Le recours à des situations de communications authentiques : l'apprentissage de la langue se fait plus près de la réalité et il est fondé sur le dialogue qui aborde une scène de la vie courante ("En attendant le bus", leçon 1 ; "La location de l'appartement", leçon 2 ; "Au magasin", leçon 3).

  • L'importance de l'oral avec un accent mis sur l'écoute.

  • Un apprentissage ludique : les exercices contiennent des illustrations explicites et amusantes pour motiver l'apprenant et capter son attention.

  • La formulation des objectifs de chaque module de la leçon.

  • Les rétroactions automatiques, permanentes et pertinentes.

  • Un parcours personnalisé : à la fin de chaque module l'apprenant peut évaluer et noter son niveau de progression (auto-évaluation).

  • Le vocabulaire regroupé par thème et par catégorie grammaticale (à partir de la leçon 4).

  • Une traduction "modérée" qui se restreint aux exercices de grammaire et aux répliques sonorisées de la séquence vidéo interactive.

  • La méthodologie s'inscrit dans une approche actionnelle, centrée sur l'apprenant, c'est-à-dire que la priorité est accordée à l'usage actif de la langue dans des situations de communication et non à l'analyse linguistique.

  • Les explications grammaticales sont limitées au minimum afin que l'apprenant soit capable de se servir de la langue plutôt que de l'analyser.

  • Une plateforme simplifiée adaptée à l'usage du public cible.

  • La création de pratiques systématiques de l'apprentissage dont voici des exemples :

    • Les modules des leçons possèdent une structure identique et comportent neuf activités. Les trois premières activités sont liées à la vidéo interactive qui introduit le nouveau contenu. L'activité 4 aborde la grammaire, les activités 5, 6, 7, 8 visent la consolidation de la grammaire et la pratique orale. La dernière activité positionne les connaissances acquises dans une nouvelle situation de la vie courante. De plus, au fil du cours, nous retrouvons les mêmes membres de la famille (Monsieur et Madame Demoulins et leurs enfants).

    • Les deux pages-écrans suivantes (Figure 1 et Figure 2) illustrent la systématisation des éléments d'interface. L'utilisation d'icônes identiques sur toutes les pages ainsi que le recours à la même séquence d'activités favorisent le développement de rituels chez l'apprenant et facilitent la maîtrise de l'outil technologique.

Figure 1 – La page du cours.

Figure 1 – La page du cours.

Figure 2 – La page d'aide.

Figure 2 – La page d'aide.

3.2. Les objectifs du cours

18Dans le cadre de ce cours nous avons accordé la priorité non pas à la maîtrise d'une règle ou d'une série de concepts théoriques de nature grammaticale mais bien au développement des aptitudes linguistiques de base conformément aux compétences et habiletés définies par le niveau A1 établi par le Cadre européen commun de référence pour les langues que nous avons adopté en guise d'objectif final à atteindre [PEL]. Ce cours a pour finalité d'amener le public précité vers un niveau de compétence en langue luxembourgeoise équivalent au niveau A1. Ce niveau correspond à une pratique élémentaire de la langue que l'on souhaite acquérir. Il couvre quatre domaines de compétences : la compréhension orale, la compréhension écrite, l'expression orale et l'expression écrite.

  • La compréhension orale est travaillée dès le début de la leçon (séquence vidéo) où l'apprenant est en immersion complète dans une situation de la vie réelle. Cette séquence vidéo, réalisée par les spécialistes en multimédia de l'équipe CICeL et par des acteurs professionnels, permet à l'apprenant de se familiariser avec l'intonation et la phonétique de la langue luxembourgeoise. Enregistré en mode streaming, le contenu de la séquence vidéo peut être interrompu à tout moment. Il peut également être répété autant de fois que l'apprenant le souhaite. La répétitivité de l'action cherche à créer des automatismes et s'apparente à l'apprentissage par cœur qui nous semble utile pour un cours de langue.

  • La compréhension écrite est stimulée dans la plupart des activités qui demandent à l'apprenant de faire un choix à partir de plusieurs variantes. Dès la deuxième leçon et conformément à la demande des utilisateurs, les énoncés prononcés dans les séquences vidéo sont retranscrits et traduits en langue française. Cette démarche offre à l'apprenant une meilleure assimilation des nouvelles structures qui est désormais consolidée par un support visuel. L'apprenant peut également débuter sa familiarisation avec l'orthographe et la syntaxe de la phrase luxembourgeoise.

  • L'expression orale est sollicitée dans les activités qui demandent à l'apprenant de répéter des énoncés ou de donner des réponses à haute voix. Nous tenons compte des limites liées à la stimulation de cette compétence. Dans le cadre du projet Quattropole qui vise une autoformation sans la présence d'un tuteur en ligne, l'expression orale ne peut être que partiellement approchée. Le développement technologique actuel ne nous permet pas encore de corriger avec précision et efficacité la prononciation d'un apprenant lors d'activités de conversation, voire simplement de répétition (cf. [Bufe03], [DuquetteLaurier00] et [Ginet97]).

  • Bien que ce cours privilégie l'apprentissage de la langue parlée il ne néglige pas l'expression écrite. Ainsi les exercices de saisie sont accompagnés de rétroactions automatiques et permanents qui montrent à l'apprenant la réponse exacte et l'incitent à répéter la bonne réponse.

19Les différentes activités élaborées sont imaginées de façon à permettre à l'apprenant de développer et d'exercer ces quatre domaines de compétences. Les activités qui composent un module d'une leçon sont structurées selon un mode inductif axé sur l'immersion. L'apprenant est placé dans des conditions de découverte intuitive des contenus pour ensuite favoriser la fixation des connaissances dans une approche de type déductive [Pothier03].

4. La structuration du cours

20L'apprentissage est fondé sur trois phases successives (Figure 3) qui positionnent l'apprenant dans les conditions nécessaires à :

  • la réception de la connaissance (phase d'exposition) ;

  • la fixation de cette connaissance (phase de fixation) ;

  • la pratique de la connaissance (phase de transfert).

Figure 3 – La structuration d'un module.

Figure 3 – La structuration d'un module.

21L'apprenant traverse ces phases dans chaque module. Ainsi la structure du cours comprend : les leçons, les modules et les activités.

4.1. Leçon

22Au terme du projet, le cours L'apprentissage du luxembourgeois en ligne comprendra six leçons. Toutes les leçons ont pour fil conducteur un thème défini à partir de différentes situations de la vie quotidienne d'une famille qui s'installe et vit au Luxembourg. Chaque leçon commence par une animation vidéo interactive qui favorise l'immersion de l'apprenant dans une situation linguistique proche de la réalité. La leçon est composée de quatre ou cinq modules qui abordent les questions de grammaire en lien avec la scène que l'apprenant a visualisée. Le nombre de modules dépend du contenu de la leçon. Ainsi la deuxième et la quatrième leçon se décomposent en quatre modules tandis que la troisième leçon, outre les principaux points de grammaire, introduit les formules de politesse et, de ce fait, dénombre cinq modules. À la fin de chaque leçon l'apprenant passe le test final. Ce test, élaboré à partir de l'ensemble des sujets grammaticaux traités dans les différents modules de la leçon, évalue les connaissances de l'apprenant à la fin du parcours. Une rétroaction personnalisée et immédiate montre à l'apprenant ses forces et ses faiblesses.

4.2. Module

23Chaque module se décompose en neuf activités visant la pratique d'un point de grammaire abordé dans le module. Le choix de la grammaire est en rapport avec le contenu de la vidéo interactive. Ainsi chaque module aborde une partie de cette vidéo qui illustre l'emploi de nouvelles structures grammaticales. Comme nous l'avons indiqué antérieurement, le début de chaque module (activités 1 à 3) vise la pratique orale et l'écoute du nouveau contenu (réception de la connaissance). L'activité 4 propose une explication grammaticale "allégée" et adaptée aux besoins de notre public cible (fixation de la connaissance). Nous tâchons de fournir des explications brèves et compréhensibles pour un public non linguiste. Ainsi, certains termes grammaticaux comme, entre autres, "le syntagme verbal" et "la flexion" sont volontairement remplacés par un vocabulaire plus neutre (la tournure, l'expression et la terminaison). Les activités suivantes favorisent la pratique écrite et orale (la pratique de la connaissance). La dernière activité (activité 9) permet à l'apprenant d'utiliser son nouveau savoir dans des situations communicatives nouvelles. Pour chaque module, une liste de vocabulaire est présentée dans l'ordre alphabétique. Consultable à tout moment, le vocabulaire permet à l'apprenant de connaître la traduction française des termes luxembourgeois. À partir de la quatrième leçon le vocabulaire sera organisé autour des différentes catégories grammaticales qui visent à faciliter l'apprentissage. L'apprenant pourra également imprimer le vocabulaire et créer son propre dictionnaire du luxembourgeois.

4.3. Activité

  • 5  En langue luxembourgeoise la négation "pas" précède le verbe conjugué, ce qui est inhabituel pour (...)

24Chaque module est composé de neuf activités en rapport avec les quatre domaines de compétences (la compréhension orale et écrite et l'expression orale et écrite). Afin de solliciter chacun des ces domaines, nous varions les activités à l'intérieur de chaque module (QCM, glisser-déposer, exercice de saisie, reconstitution de l'énoncé, répétition de la phrase à voix haute). Ainsi les activités des modules sont similaires mais leur ordre dépend de l'objectif pédagogique de chaque module. Nous tâchons d'innover afin d'intéresser davantage l'apprenant sans modifier les pratiques systématiques qu'il a acquises et qui le rassurent au contact d'un nouveau contenu. Ainsi la troisième leçon a introduit une nouvelle activité qui travaille l'ordre des mots dans la phrase5. La quatrième leçon comporte une nouvelle animation "les mots croisés" et la cinquième leçon introduira une dictée. Notre démarche est flexible et ne se limite pas à la reproduction exacte des leçons précédentes. En quête constante d'innovation résultant du travail collaboratif, notre équipe cherche à offrir un enseignement intéressant et ludique.

5. La réception de la méthodologie du cours par les apprenants

25Afin de mieux satisfaire les attentes des apprenants et pour évaluer les difficultés liées à l'apprentissage, un questionnaire de satisfaction est proposé à côté des leçons (voir Annexe). Ce questionnaire est très court et demande à l'apprenant d'évaluer de manière anonyme la structure du cours, son contenu et son ergonomie. Sur 1.650 personnes inscrites, 135 ont accepté d'évaluer le cours.

26Le public qui apprend le luxembourgeois en ligne est très hétérogène. La majorité des 135 personnes ayant répondu au questionnaire de satisfaction réside en Lorraine et en Province du Luxembourg belge mais l'on rencontre également des résidents luxembourgeois. Quant aux secteurs d'activité des apprenants, le secteur des services reste dominant (employé de banque, fonctionnaire, enseignant, hôtesse d'accueil, gardien, vendeur, médecin, serveur, cuisinier, assistant, commerçant, comptable, secrétaire).

27La grande hétérogénéité du public justifie le choix de notre méthodologie. L'apprentissage du luxembourgeois ciblé sur la communication orale dans des situations proches de la vie réelle a intéressé non seulement un public d'"habitués" des formations classiques en langues (comptable, secrétaire, assistant) mais aussi les professions demandant un niveau d'étude inférieur (serveur, gardien, vendeur). Ainsi la réflexion de Daniel Beirao [Beirao97] sur l'élaboration d'une méthode adaptée aux apprenants adultes venant de milieux socio-culturels différents, ce dont nous avons tenu compte lors du développement de notre méthodologie, s'est révélée très juste.

28Certains utilisateurs nous ont communiqué leur avis sur le cours dans la rubrique "Vos commentaires et suggestions d'amélioration". Aucune remarque négative n'a été répertoriée à ce jour. Quelques réponses seulement contiennent des constats liés aux problèmes techniques du serveur, d'une part, ou à l'équipement informatique des apprenants de l'autre. Ces dysfonctionnements ont été corrigés dans la mesure du possible par l'équipe CICeL. En revanche, des remerciements et de bonnes appréciations nous encouragent au quotidien à élaborer de nouvelles animations et à améliorer la présentation du contenu. De nombreuses demandes par courrier électronique nous réclament une suite immédiate du cours. Nous essayons de répondre à toutes les requêtes des apprenants. Cependant l'accélération du rythme de la production nous semble difficile : chaque module d'une leçon nécessite un mois de production. Néanmoins, nous avons prévu de contacter tous les apprenants inscrits par courrier électronique afin de les informer de la mise en ligne de chaque nouvelle leçon.

6. Conclusion

29Dans cet article, nous avons présenté notre expérience dans le domaine de l'autoformation linguistique en ligne. Dans le cadre de la conception d'un cours de luxembourgeois en ligne notre équipe a été amenée à résoudre :

  • des difficultés propres au contenu du cours (le luxembourgeois est une langue relativement jeune et pour laquelle nous avons développé une méthodologie de l'enseignement adaptée à un public adulte francophone) ;

  • des difficultés en rapport avec le support technologique du cours (la création d'une plateforme simplifiée et accessible au public cible).

30Les réponses des apprenants au questionnaire de satisfaction montrent que les deux défis que nous nous sommes fixés au début ont été relevés. De plus, le dispositif conçu offre à ce jour l'unique possibilité d'apprendre le luxembourgeois en ligne. La suite de notre travail sur le projet Quattropole se concentrera sur la réalisation de la cinquième et de la sixième leçon. Nous avons également l'intention d'élaborer une nouvelle présentation de ce cours. Pour ce faire, nous souhaiterions ajouter à la rubrique "Crédits et remerciements" deux rubriques complémentaires.

  • "À propos de la langue luxembourgeoise". Cette rubrique expliquera à l'apprenant la spécificité de la langue qu'il a choisi d'apprendre ainsi que ses origines et son histoire. La rubrique comprendra des liens utiles qui permettront à l'apprenant d'approfondir ses connaissances en langue luxembourgeoise.

  • "À propos du cours". La deuxième rubrique informera l'apprenant sur l'organisation du cours et la méthodologie choisie. Elle lui présentera "la signalétique" du cours pour lui faciliter la navigation à l'intérieur des leçons. À titre d'exemple de la "signalétique", mentionnons que le lion qui introduit les modules des leçons change de couleur d'une leçon à l'autre. Nous pensons que l'explication de ce type d'information pourrait faciliter l'utilisation du cours.

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Références

Les liens externes étaient valides à la date de publication.

Bibliographie

[Beirao97]
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Berg, C. & Weis, C. (2005). Sociologie de l'enseignement des langues dans un environnement multilingue - Rapport national en vue de l'élaboration du profil des politiques linguistiques éducatives luxembourgeoises. Luxembourg : Ministère de l'éducation nationale et de la formation professionnelle et Centre d'études sur la situation des jeunes en Europe. http://www.men.public.lu/actualites/2006/03/060320_profil_linguistique/rapportluxembourgsept051.pdf

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Piroth, I. & Fehlen, F. (2000). Les Langues dans les offres d'emploi du Luxemburger Wort (1984-1999). Luxembourg : Centre de Recherche Public Gabriel Lippmann. Cellule STADE (publication interne).

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Sites Internet

[Quattropole]
Site de l'association Quattropole : http://www.quattropole.org/

[QuattropoleELearning]
Site du cours en ligne et de la publication de l'analyse des besoins : http://www.elearning.lu/

[CICeL]
Site de l'équipe CICeL de l'université du Luxembourg : http://cicel.uni.lu/

[inlingua]
Site de la société inlingua : http://www.inlingua.lu

[GOUVLUX]
Site de publication des statistiques du gouvernement luxembourgeois : http://www.gouvernement.lu/tout_savoir/statistiques/statistique.html

[PEL]
Site du Portfolio Européen des Langues : http://www.coe.int/t/dg4/portfolio/Default.asp?L=F&M=/main_pages/welcomef.html

[SCORM]
Site officiel de la norme SCORM : http://www.adlnet.gov/scorm/index.aspx

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Annexe

Annexe : Questionnaire de satisfaction

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Notes

1  Les origines de la langue luxembourgeoise et son statut sont abordés dans le travail du professeur François Schanen [Schanen04]. François Schanen indique l’autonomie du luxembourgeois et souligne les limites de l’analyse du luxembourgeois en tant qu’un dialecte germano-romain (franco-allemand).

2  Le contenu du cours, y compris les explications grammaticales, a été conçu en collaboration avec Madame Jeanne Meskens, enseignante de luxembourgeois chez inlingua [inlingua].

3  Le projet Quattropole, encadré par le professeur Denis Zampuniéris, responsable de l’équipe CICeL et chef du projet, résulte d’un travail collaboratif entre les informaticiens (Damien Garot, Nicolas Casel et Marc El Alam), les spécialistes du multimédia (Alain Gérard et Gaëtan Pecoraro), l’auteure (Jeanne Meskens) et l’experte en pédagogie (Elvira Kachafoutdinova). En décembre 2006, 4.100 apprenants ont été enregistrés.

4  Cette méthode élaborée en 1968 à Berne en Suisse et fondée sur la méthode Berlitz privilégie la communication orale et proscrit la traduction. Grâce à cette méthode l’apprenant s'immerge dans la langue étudiée dès les premiers cours et apprend la grammaire intuitivement. La méthode inlingua a été complètement respectée uniquement lors de la réalisation de la première leçon. Pour la deuxième leçon nous avons pris en considération les remarques des utilisateurs qui demandaient à ce que la grammaire intervienne tout de suite après la séquence vidéo et à ce que les phrases prononcées dans la vidéo soient retranscrites et traduites en français. Cette remarque semble favoriser un mélange de méthodes et s'oppose à l’unicité de l’approche éducative.

5  En langue luxembourgeoise la négation "pas" précède le verbe conjugué, ce qui est inhabituel pour les francophones. Nous avons jugé indispensable de renforcer la pratique de cette différence.

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Table des illustrations

Titre Figure 1 – La page du cours.
URL http://alsic.revues.org/docannexe/image/698/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 40k
Titre Figure 2 – La page d'aide.
URL http://alsic.revues.org/docannexe/image/698/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 36k
Titre Figure 3 – La structuration d'un module.
URL http://alsic.revues.org/docannexe/image/698/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 64k
Titre Figure 4
URL http://alsic.revues.org/docannexe/image/698/img-4.jpg
Fichier image/jpeg, 40k
Titre Figure 5
URL http://alsic.revues.org/docannexe/image/698/img-5.jpg
Fichier image/jpeg, 28k
Titre Figure 6
URL http://alsic.revues.org/docannexe/image/698/img-6.jpg
Fichier image/jpeg, 28k
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Pour citer cet article

Référence

Elvira Kachafoutdinova et Denis Zampuniéris, « Conception d'un cours de luxembourgeois en ligne : prise en compte de contraintes externes dans les choix méthodologiques et didactiques », Alsic [En ligne], Vol. 10, n° 2 | 2007, document alsic_v10_08-poi1, mis en ligne le 15 juin 2007, Consulté le 07 mars 2014. URL : http://alsic.revues.org/698

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Auteurs

Elvira Kachafoutdinova

Docteur en lettres de l'université de Nancy 2 (France), Elvira Kachafoutdinova est expert en pédagogie à la Cellule d'Ingénierie et de Conseil en e-Learning (CICeL) au sein de la faculté des sciences, de la technologie et de la communication du Luxembourg. Ses intérêts personnels portent principalement sur les aspects pédagogiques des outils logiciels du e-learning.
Affiliation : Université du Luxembourg, Grand-Duché de Luxembourg.Courriel :elvira.kachafoutdinova@uni.lu.
Toile :http://cicel.uni.lu.
Adresse : Université du Luxembourg, faculté des sciences, de la technologie et de la communication, Campus Kirchberg, Cellule d'Ingénierie et de Conseil en e-Learning (CICeL), 6 rue Richard Coudenhove-Kalergi, L-1359 Luxembourg-Kirchberg, Grand-Duché de Luxembourg.

Denis Zampuniéris

Docteur en sciences - spécialisation Informatique - de l'université de Namur (Belgique), Denis Zampuniéris est professeur à l'université du Luxembourg (Grand-Duché de Luxembourg). Il est le responsable académique de l'équipe de R&D "CICeL – Cellule d'Ingénierie et de Conseil en e-Learning" au sein de la faculté des sciences, de la technologie et de la communication. Ses travaux personnels portent principalement sur les aspects technologiques et proactifs des outils logiciels du e-learning.
Affiliation : Université du Luxembourg, Grand-Duché de Luxembourg.Courriel : denis.zampunieris@uni.lu.
Toile :http://cicel.uni.lu.
Adresse : Université du Luxembourg, faculté des sciences, de la technologie et de la communication, Campus Kirchberg, Cellule d'Ingénierie et de Conseil en e-Learning (CICeL), 6 rue Richard Coudenhove-Kalergi, L-1359 Luxembourg-Kirchberg, Grand-Duché de Luxembourg.

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Date de réception de l'article : 7 novembre 2006 ; date d'acceptation : 15 mars 2007.

Droits d'auteur

CC-by-nc-nd

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  •  
    • Titre :
      Alsic
      Apprentissage des langues et systèmes d’information et de communication
      En bref :
      Revue francophone internationale fédérant chercheurs et praticiens autour des technologies et de l'enseignement / apprentissage des langues
      An international journal in French in which research and practice meet around technologies and language learning/teaching issues
      Sujets :
      Langage, Éducation, Linguistique, Sciences de l'information, Sciences de l'éducation
    • Dir. de publication :
      Muriel Grosbois
      Éditeur :
      Adalsic
      Support :
      Électronique
      EISSN :
      1286-4986
    • Accès :
      Open access Freemium
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  • DOI / Références